Thierry Luang Rath

Mention de Jean Delobaux sur le site de Thierry Luang Rath

« Un travail d’introspection dans l’isolement qui, loin de limiter l’expression à une affirmation identitaire, me conduit sur des sentiers déjà empruntés depuis toujours ; où et quand, par qui et pour aller où… ? Ebauche de réponse déjà bien suffisante : Être et Faire.

Enfant, je faisais souvent les mêmes deux rêves en noir & blanc ; j’aimerais dire en sépia : Un grand vide habité d’une géométrie au sol, un damier infini et une architecture d’escalier complexe ; cauchemardesque ! Le jour, je dessinais

A dix-huit ans, j’ai rencontré un potier lillois, Jean Delobaux. J’allais régulièrement à son atelier pour modeler l’argile (le tournage ne me convenait pas). Dès lors, j’adoptais cette matière promise ou c’est elle qui me choisit.

Le tournage est venu plus tard. D’abord autodidacte pour mon premier atelier dans un Parc de Loisirs du Nord (une production approximative devant un public) puis sur l’insistance de Sylvestre Rivière (cousin germain avec qui j’ai grandi), j’entrepris une formation qualifiante en tournage en le choisissant comme formateur.

D’ateliers traversés en atelier créés, est venu « La Théière et le Bol » décidé au moment où j’allais tourner le dos (plutôt que le pot) au métier de potier. La seule motivation qui me restait : La Théière et accessoirement, le bol.

Aujourd’hui, en Bretagne, reste Le Bol et un seul émail. A l’intérieur du bol, la réponse à l’intervention depuis l’extérieur. Le geste du dedans « confidentiel » accompagne et guide celui du dehors, plus «spectaculaire».

Les procédés sont venus d’eux-mêmes, je les ai reçus sans savoir d’où ils venaient. J’ai su qu’ils m’étaient destinés et qu’avec eux je pouvais poursuivre le chemin Ô combien merveilleux ; l’oaristys. »